Christiane Guelfucci-Barbier, Una stella in core di luce

Prix de la poésie 2021 langue corse, Publications

Christiane Guelfucci-Barbier. Fille de la mer par sa mère et de la montagne par son père, Christiane Guelfucci Barbier est née à Bastia en 1966 et occupe aujourd’hui un poste de rédacteur, au sein de la Collectivité de Corse. Captivée par les récits de voyages et d’aventures, elle n’a eu de cesse de parcourir l’Orient et l’Occident tout en s’attachant à lire de nombreux auteurs. C’est la première fois qu’elle participe à un concours et qu’elle rédige un texte en langue corse.

Una stella in core di luce

Di a rena in i to capelli di seta,
I buccelli tutte rusulatu da un cunfessione,
Un dolce profume di magia.
Ci era una volta u ventu. U ventu di u mare.

A to pelle nuda cusì insolente,
Di bellezza guasi viulenteghja,
A vita in sè chì si manifisteghja.
Ci era una volta abbagliucatu. Abbagliucatu da u sole.

L’orizonte luntanu, odiosu,
Mi scunfighjì in i to ochji di opale turchine
È u ghjornu di a partenza si beffa di mè,
Ci era una volta da a fine. A fine di un periodu.

Annantu à un cuntinente milosu,
Calpistendu ne a so terra di paradiso incertu,
Parte cercà i clamori.
Ci era una volta u scintillime. Scintillime è splindori.

A gloria ti inalza, cusì fralu,
Cusgendu belluce ale,
À u to destinu troppu fenomenale.
Ci era una volta u successu. U successu divurendu.

Ti aspitteraghju sinu à ùn in più pudè,
Si u vole, in capillera grisgia.
U mare ti turnerà.
Ci era una volta incurunata. Incurunata è à mè.

Annantu à a riva di i nostri abbraciate infiarate,
Persistenu dinù i nostri impronte,
Bagnate in a luce.
Ci era una volta una stella. Una stella è u mare.

Une étoile dans la lumière

Du sable dans tes cheveux soyeux,
Les joues rosies par un aveu,
Un doux parfum de mystère.
Il était une fois le vent. Le vent de la mer.

Ta peau nue si insolente,
De beauté presque violente,
La vie en soi qui s’éveille.
Il était une fois l’éclat. L’éclat du soleil.

L’horizon lointain, odieux,
Me nargue dans tes yeux d’opales bleues
Et le jour du départ se moque.
Il était une fois de la fin. La fin d’une époque.

Sur un continent mielleux,
En foulant son sol poudreux,
Partie chercher les clameurs.
Il était une fois les paillettes. Paillettes et splendeurs.

La gloire t’élève, si frêle,
En cousant de jolies ailes,
A ton destin trop bruyant.
Il était une fois le succès. Le succès dévorant.

Je t’attendrai jusqu’à l’ennui,
S’il le faut, en cheveux gris.
La mer te ramènera.
Il était une fois couronnée. Couronnée et à moi.

Sur la berge de nos étreintes,
Subsistent encore nos empreintes,
Baignées dans la lumière.
Il était une fois une étoile. Une étoile et la mer.